Energie hydroélectriquea

Fin 2018, les premières hydroliennes fluviales du fleuve ont été installées sur le Rhône, à proximité de Lyon.
Elles produiront chaque année 1,6 Gigawatt-heure d’électricité renouvelable.

Une hydrolienne fluviale ?

C’est à Caluire-et-Cuire, entre le parc de la Feyssine et Saint-Clair, que de drôles d’engins aquatiques ont fait leur apparition.

Installés sur un tronçon non navigable où le courant est important, les hydroliennes sont une sorte d’éolienne sous-marine, immergée dans le fleuve. Elles utilisent la force du courant pour faire tourner les pales d’une turbine et produire de l’électricité renouvelable, sans déchet, sans pollution de l’eau et sans émission de gaz à effet de serre.

Hydroliennes fluviales, Caluire, Grand Lyon
Barge de l’hydrolienne fluviale, Caluire-et-Cuire

Les modèles installées à dans le fleuve à Caluire, commune du Grand lyon, disposent de deux étages et sont rattachées à une barge qui flotte à la surface.
D’une puissance totale de 320 kW, elles produiront chaque année pendant 18 ans 1,6 Gigawatt-heure d’électricité, l’équivalent de la consommation énergétique de 400 à 500 foyers, tout en évitant l’émission de 300 tonnes de CO² par an.

Les matériaux utilisés pour leur construction sont très solides afin de pouvoir résister aux chocs des objets et autres troncs d’arbres charriés par le fleuve Rhône.

Avant d’être installées, les hydroliennes ont subi des tests pendant quatre ans sur la Loire, à Orléans.
Auparavant, d’autres hydroliennes ont été expérimentées à Bordeaux et en Guyane.

Ces quatre éoliennes aquatiques, conçues par la société grenobloise Hydroquest et construites par les Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) sont raccordées au réseau électrique depuis décembre 2018 et exploitées par Hydrowatt, producteur d’électricité renouvelable basé à Lyon.

Le projet a coûté 1,5 million d’euros et a été co-financé par la région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Europe et fait suite à l’appel lancé par Voies navigables de France (VNF) en 2015.

Avantages des hydroliennes

Outre, l’absence d’émission de pollution, l’hydrolienne ne fait pas de bruit et leur impact visuel est faible car la plus grande partie du dispositif est immergée.

De plus, leur mise en place ne nécessite pas de travaux d’infrastructure et leur rendement énergétique est meilleur que pour les éoliennes aériennes car il est continu. Une fois les turbines installées, les coûts d’exploitation et de main-d’oeuvre sont réduits et l’énergie produite est proche de la gratuité après investissement.

La structure (axe vertical) des hydroliennes Hydroquest leur permet également, contrairement aux hydroliennes classiques (axe horizontal), de s’adapter à différentes profondeurs. Leur maintenance est simple, peu coûteuse et elles sont entièrement recyclables.

Enfin, les hydroliennes sont pourvues de grilles qui empêchent les animaux les plus gros de se retrouver à l’intérieur et les plus petits peuvent passer au travers des pales qui tournent lentement.

Vue aérienne de la ferme hydrolienne, Grand Lyon
Vue aérienne de la ferme hydrolienne

Des projets d’installation en France et dans le monde

Dans un futur plus ou moins proche, différents projets d’installation d’hydroliennes sont prévues en France et à l’international.

D’autres projets sont à l’étude : une ferme de 39 hydroliennes, d’une puissance totale de 2 Mégawatt, doit voir le jour à Génissiat dans l’Ain, à proximité de la frontière Suisse. Le projet est porté par la Compagnie nationale du Rhône (CNR) pour un coût total de 12 millions d’euros. (Mise à jour 2019, annulation du projet).

Toujours en 2019, une hydrolienne, marine cette fois-ci, doit également être immergée à proximité de l’île de Bréhat, en Bretagne.

Les hydroliennes pourraient aussi séduire des pays comme l’Angola, le Brésil ou la Birmanie pour lesquels des études sont en cours.

  • Résumé du projet en vidéo, CNews
  • Communiqué de presse, VNF

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